Par deux fois, nous nous sommes promenés dans les jardins autour du Château d’Osaka. Avec douves et remparts aux pierres trop bien alignées, ce jardin est un lieu de détente où se retrouvent les gens de la ville pour prendre un bol d’air frais. 

Ce château date de la fin du XVIe siècle et a été construit par Toyotomi Hideyoshi, l’un des trois unificateurs du Japon de la période Sengoku. Il est, à l’époque le plus grand château du Japon et était le centre du pouvoir de la famille Toyotomi. Il servira de base et arsenal militaire durant la Seconde Guerre mondiale. Endommagé par les raids aériens américains en 1945, un grand projet de restauration débute en 1995 et se termine en 1997.

Habitant à quelques rues à vélo, un beau et très chaud jour d’été, nous avons décidé de piqueniquer. Les vélos Docomo, équivalents des Vélibs parisiens, sont facilement utilisables avec une inscription et notre carte de transport. Tous électriques, ils sont un moyen efficace et peu coûteux de se déplacer, d’autant que la première demi-heure est gratuite. 

Arrivés aux abords du parc, direction le konbini le plus proche pour acheter notre repas du midi. 

Dès notre entrée dans le parc, nous avons pu admirer au loin le château surplombant les arbres. De la musique en fond nous laisse penser à un concert se préparant. L’allée centrale est proprement entretenue, puis plus on suit ses ramifications plus le paysage devient forestier. Nous nous posons sur un banc et mangeons à l’ombre des arbres. En japonais, il y a un terme pour désigner la lumière qui passe à travers les branches : c’est Komorebi 木漏れ日. 

Après ce moment de détente, nous entreprenons l’ascension des escaliers qui mène dans la partie haute du parc et à l’enceinte du château. Sous une chaleur très lourde et un soleil de plomb, nous gravissons les dernières marches jusqu’à l’entrée. Nous décidons de le visiter, ce qui nous permet en plus de profiter des brumisateurs bien rafraîchissants.

À l’intérieur, rien de comparable aux autres châteaux déjà visités : celui-ci est transformé en musée et il n’y a de traditionnel que la façade extérieure… La visite se fait rapidement et nous prenons plus de temps à l’observatoire, offrant une belle vue d’ensemble de la ville. 

La visite terminée, nous repartons sur nos belles montures Docomo. 

Notre deuxième fois était pour profiter des feuilles d’automne. Grande déception. Faisant confiance aux diverses sources internet sur la meilleure période pour les admirer, nous nous rendons dans le parc du château. Hélas comme on ne le voit pas sur le visage masqué de Claire, le paysage ne nous ravis pas plus que cela… La plupart des arbres sont déjà nus et les feuilles au sol presque à l’état d’humus. La grisaille environnante n’a pas aidé au tableau. 

Cependant, la visite fut ponctuée par de beaux moments comme cette fillette et sa balle ou encore ce cœur en feuilles. Nous avons aussi pu assister à la fin d’une représentation théâtrale devant le château avec un conteur et quelques comédiens illustrant l’histoire racontée.

Donc même si le but de cette promenade n’a pas été atteint, ce sont nos derniers jours où l’on peut encore fouler le sol japonais, nous profitons donc au maximum de notre journée et rentrons à pied jusqu’à notre nouveau chez nous de l’autre côté de la ville.