Après des adieux chaleureux et un bon tonkatsu, nous revoilà, à deux, sur les routes japonaises. Direction… pour l’instant, il est tard et nous retrouvons notre terrain de camping favori, aux alentours de Tokyo. 

Aux premières lueurs, nous partons pour Oarai au nord de Tokyo. Une compagnie de ferry fait la liaison jusqu’à Hokkaido. N’étant pas loin, nous décidons de nous renseigner directement à l’accueil des passagers.

Coup de chance, on arrive à 16h et le prochain départ est à 19h45 et y a de la place en dortoir.

Hop, on embarque pour une traversée de 18h : destination Hokkaido ! 

Un petit point sur les ferries japonais, le luxe et le confort. Onsen, choix entre cabines personnelles et dortoirs, distributeurs, boutique et cours de tai-chi… une liste non-exhaustive. 

Après l’euphorie de la découverte du bateau, les premiers signes du mal de mer se font ressentir… On essaye de contrer les effets négatifs du voyage avec un bon onsen. Mais les bains sont eux aussi sujets aux mouvements déchaînés de la mer. La houle est recréée, à plus petite échelle, dans les bassins. Drôle au début, nous déchantons vite et sortons pour rejoindre le centre du bateau, afin d’échapper au balancement constant du ferry.

Arrivés sain et sauf au port de Tomakomai, nous constatons que les couleurs d’automne sont déclinantes et sur leur fin. Nous cherchons désespérément des endroits où elles sont encore présentes.

Dans nos recherches, nous avons eu le coup de cœur pour Aoi-ike (prononcé a-o-i-ké), un étang à l’eau bleue glaciale entouré d’une forêt d’épicéas. Présent dans les fonds d’écran de base chez la pomme croquée, il est une attraction appréciée par les touristes étrangers.

N’ayant pas conscience des températures sur l’île d’Hokkaido, nous tentons de trouver des campings gratuits où passer la nuit. Ils ferment tous pour plusieurs mois à partir de novembre. Mais le froid étant variant, la plupart avaient coupé les toilettes bien avant. Sans toilettes, le camping s’avérait déjà plus compliqué.

La première nuit nous a directement mis dans le bain. Gelés, nous partons tôt, toujours à la poursuite des couleurs d’automne. 

Camping dans le froid de Hokkaido
Camping dans le froid de Hokkaido

Il nous a fallu 3 nuits de froid et de galère de camping pour nous rendre à l’évidence : on ne pourra pas passer l’hiver dans la voiture… 

C’est légèrement épuisés que nous posons nos valises à Sapporo pour 3 nuits afin de réfléchir à la suite.