Durant nos volontariats, nous avions aussi des jours de congé (heureusement). On en a profité pour faire une virée vers Noboribetsu, en passant par le lac Toya, avec une île logée en son centre. Avec la neige et le beau temps, nous avons vu un magnifique décor illuminé par un soleil radieux.

Nous avons vu quelques cygnes qui nous ont rappelé notre belle ville française.

Aux creux de montagnes sulfureuses, se situe Noboribetsu. Connue pour ses nombreux onsens aux propriétés thermales, elle abrite aussi la Jigokudani (vallée de l’enfer). Suivant un chemin créé par l’homme, on pénètre sur le territoire des oni (démons). Une vallée où s’échappe du sol des fumées opaques, où l’eau boue dans le lit des rivières et où l’odeur pestilentielle rebrousse les poils du nez.  

Après notre court et intense séjour auprès de nos hôtes japonais, nous avons pris quelques jours pour aller voir les grues de Tsurui. Sur la route, nous nous sommes arrêtés dans de nombreuses fermes afin de tester les variétés de fromages présentes sur Hokkaido. Notre préféré est un fromage proche du reblochon de chez nous. Petits bouts par petits bouts, nous avons apprécié chaque bouchée de ce fromage de taille réduite. 

Les autres fromages valent aussi la peine. Même si le goût est moins prononcé, il est bien présent et fort agréable.

Vous pouvez trouver pas mal de bons fromages aux alentours d’Obihiro.

Revenons à nos grues. Oiseaux majestueux et fiers, les grues du Japon sont reconnaissables grâce à leur plumage rouge sur leur tête, juste au-dessus du bec. Elles sont présentes au sanctuaire et dans un champ un peu plus loin dans la ville de Tsurui, à l’est de Hokkaido. On peut en voir, de temps en temps, chez des particuliers qui leur donnent à manger.

Menacées d’extinction, elles ont survécu et prospéré grâce aux habitants. Tsurui est devenu un lieu de reproduction pour les grues où elles viennent chercher le partenaire idéal lors d’une danse synchronisée.

Un spectacle unique au monde et nous avons eu le bonheur d’y assister.

Nous sommes ensuite repartis de Tsurui et nous sommes passés par la côte au sud. Un beau temps sublimait la route du bord de mer. Malgré le peu de parking pour pouvoir s’arrêter et prendre des photos, ce road-trip le long de l’eau vous fait perdre la notion du temps. Amoureux des paysages maritimes, c’est un rendez-vous incontournable. Un petit conseil, faites une pause au cap Erimo et prenez le petit chemin qui descend vers la falaise en contrebas. La vue est à couper le souffle et il est dit que l’on peut voir des phoques sur les récifs. Nous n’avons hélas pas eu cette chance.

Un petit point sur la suite de notre voyage : 

Lorsque nous avons quitté notre hôte australien, il nous a proposé du travail pour la saison d’hiver (jusqu’à fin février). Le job en-lui même était une vraie aubaine avec logement et ski pass pour la saison offert, un bon salaire et des bonus. Seul bémol, la durée du contrat. Nous avons encore tant de lieux à voir au Japon que l’on ne pouvait pas rester aussi longtemps à Hokkaido…

Après négociations, nous avons trouvé un accord. Nous voilà managers d’un lodge aux pieds des pistes d’Annupuri, proche de Niseko jusqu’à fin janvier.