Suivant certains conseils, nous avons opté pour rester plus longtemps sur Kanazawa qu’à Kyoto. Et autant vous dire que ce fût une excellente idée.

Cette ville a vraiment une super surprise. Comme diraient certains, nous avons été déçu en bien.

La ville, sans être immense, dispose d’un grand nombre d’atouts dans ses rues.

Nous avons commencé la visite de la ville en passant par son quartier des samouraïs, Nagamachi. Un quartier vraiment passionnant. Les maisons que l’on a pu visiter nous ont permis d’en apprendre un peu plus sur cette classe sociale très particulière.

Après ce passage dans ce quartier historique, nous avons également pu avoir un aperçu de la peinture sur soie. Encore une fois, beaucoup de choses à apprendre et à découvrir sur des techniques de peinture et des résultats impressionnants.

Nous avons également pu voir quelques œuvres d’art contemporaines malgré la fermeture du musée du XXIe siècle que nous souhaitions visiter. En effet de nombreuses œuvres accessibles gratuitement et en permanence étaient présentées. Notamment des tuyaux pour se parler d’un bout à l’autre du parc, un peu à la manière des boîtes de conserve avec un fil de notre enfance. Très amusant. D’autres œuvres plus “classiques” étaient également très intéressantes.

Le centre-ville de Kanazawa s’articule autour du château et de son grand parc, le Kenrokuen. Le parc, situé sur une colline, est un vrai havre de paix malgré la présence de beaucoup de monde. Le château quant à lui, n’est pas celui d’origine, il a été entièrement reconstruit selon les méthodes initiales. La visite intérieure donne un vrai aperçu de sa structure.

De l’autre côté de la ville, on trouve le quartier des geishas. Un petit quartier calme dans lequel vous pouvez avoir un meilleur aperçu de la vie et le quotidien de ces femmes (et hommes). De nombreux spectacles, auxquels nous n’avons pas assisté, mais également une maison ouverte au public permet de mieux s’imprégner et comprendre le monde particulier des geishas. La Shima House est un petit musée qui présente leur vie, leur fonctionnement, les arts qu’elles maîtrisent. Encore une fois beaucoup de choses à découvrir.

Au-delà de toutes ces visites bien spécifiques, la ville, articulée autour de ses rivières est très agréable. Moins touristique que d’autres villes japonaises elle n’est pourtant pas dépourvu de quartiers historiques et de points d’intérêts. Moins agité que les mégalopoles japonaises, il est vraiment très agréable de déambuler dans cette ville (pour l’instant) à taille humaine.

Nous avons également eu l’occasion de visiter le Myoryu-ji. Il s’agit d’un temple bien particulier. Également appelé Ninja-dera, il a été d’abord construit près du parc du château puis déplacé plus loin pour éviter la centralisation et mieux surveiller les ennemis du seigneur local. D’extérieur, rien ne laisse transparaître ses particularités. Au moment de sa construction, les bâtiments étaient limités à 2 étages, mais de par une architecture surprenante, il présente en réalité 4 étages en demi-niveau. Il est par ailleurs truffé de piège, passages secrets et autres surprises. Une vraie prouesse architecturale et une visite très amusante.

En chemin vers Kyoto, nous avons longé la côte de la mer du Japon et avons pu s’arrêter dans un petit restaurant presque vide avec un repas tout simplement succulent dans une ambiance très calme et représentative du Japon.