À peine nos bagages posés, nous voilà dans le bus pour le centre-ville de Kyoto. Destination le quartier de Gion et ses alentours. Suivant les conseils de notre guide touristique, nous déambulons à travers les différentes ruelles traditionnelles. De magnifiques rues bordées de maisons à l’allure authentique, avec des persiennes verticales opaques ne laissant rien transparaître aux passants trop curieux. Nombreuses de ces maisons abritent des restaurants et autres salons de thé où se produisent les geishas. Nous n’avons pas eu l’occasion de croiser ses artistes du divertissement et du raffinement.

Poursuivant notre promenade et au détour d’un passage entre deux bâtiments, nous sommes happés par la foule. Une très mince rue avec l’affluence d’une artère, une foule de touristes dans une rue de restaurants conçus pour eux. On est loin du calme et du traditionnel qu’on espérait trouver à Kyoto. Cependant, le fil de notre balade nous conduit au fil de l’eau et l’ambiance se calme un peu et nous pouvons apprécier la beauté qu’offre le quartier de Gion. Lanternes et vieilles demeures nous accompagnent jusqu’à notre bus retour.

Le lendemain, dans les premiers, nous avons visité le très célèbre pavillon d’or nommé Kinkaku-ji. Une visite bien organisée : on rentre par une porte et on ressort par une autre tout en cheminant autour du pavillon et des petits autels. Les touristes du monde entier affluent pour se prendre en photo devant le lac reflétant la magnifique façade dorée du temple. De nombreux enfants japonais viennent aussi se faire tirer le portrait, par petits groupes, à la chaîne. Agoraphobes s’abstenir.

Nous avons enchaîné directement sur le jardin zen Ryoan-ji qui est à quelques pas du pavillon. Pour nous, le parc tout autour vaut plus le détour que le jardin zen en lui-même. Connu, entre autres, pour son apparition dans Stupeurs et tremblements, il est le plus célèbre des Hira-niwa (jardin plat sans collines ni étang) du Japon.

Après ce moment de détente et de spiritualité, nous nous retrouvons dans un train à l’allure ancienne, rappelant celui du Voyage de Chihiro. Il nous conduit calmement, traversant l’ouest de Kyoto, jusqu’à la gare de Saga-Arashiyama. Ici, se trouve le Tenryu-ji, avec son jardin Shakkei (paysage emprunté) où nous avons observé un héron sur les rives du lac. Certains diront encore un héron. Suivant le chemin longeant le temple, on finit par voir une haie de bambou : l’entrée de la fameuse et très connue bambouseraie d’Arashiyama. 

Un chemin d’à peine deux mètres, bordé d’une barrière de branches de cèdres protégeant les bambous des touristes. Un rayon de soleil éclaire notre visite, rythmée aux bruits des bambous qui s’entrechoquent suivant les variations du vent. Un moment de calme et de sérénité malgré le nombre assez conséquent de touristes qui cherchent tous la meilleure photo : celle sans personne à part eux.

Nous finissons tranquillement notre balade pour rejoindre notre logement, le soleil se couche déjà. 

Le lendemain, nous partons pour trouver du repos et de la spiritualité bouddhiste au Koya-san mais nous ne pouvons pas partir de Kyoto sans aller au Fushimi Inari-Taisha. Ce sanctuaire shinto est célèbre pour ses nombreuses allées de toriis qui sillonnent le mont Inari. Une très belle balade, légèrement physique mais qui vaut le coup. 

Notre conseil pour prendre des photos, monter le plus haut possible car la plupart des touristes n’ont pas la foi de terminer les différentes allées et rebroussent rapidement chemin. De plus, à la fin, les plus courageux ont déjà pris des photos et veulent simplement regagner la ville.

Notre très court et intense séjour à Kyoto se termine aussi rapidement qu’il a commencé. Nous n’avons hélas pas pu faire le Palais impérial ou encore le marché de Nishiki. Une prochaine fois.