Après une bonne semaine sur l’île principale de l’archipel, nous prenons une nouvelle fois l’avion. Nous posons nos valises à Ishigaki, ville de l’île éponyme située à 260 km de Taïwan. Nous démarrons notre séjour dans une guest house. Mais la connexion internet incertaine et l’environnement nous font rapidement changer de logement. Nous avons donc pris nos quartiers dans un appart’hôtel. Malgré les recommandations de rester chez soi, nous partons quand même à l’aventure sur l’île. Nous n’avons pas atterri sur ses îles paradisiaques pour ne voir que l’intérieur d’une chambre d’hôtel. Soucieux de respecter un minimum les recommandations, nous essayons de grouper les excursions, d’autant plus que le temps n’est pas sensationnel, il est donc important de profiter des rares journées ensoleillées.

L’île d’Ishigaki reste malgré tout grande et nos déplacements se font en bus. Nous prévoyons donc une grosse journée avec de nombreuses étapes pour rentabiliser le soleil, nous nous sommes levés tôt et sommes parties pour la baie de Kabira. Ici pas question de se baigner, ce site est protégé et réservé à l’élevage d’huîtres.

Après une bonne marche sous le soleil, nous atteignons enfin une plage. Palmes aux pieds, masque et tuba, on pense voir de beaux paysages sous-marins. Déception, la plage est une grande étendue de sable et il faut bien s’éloigner pour avoir, ne serait-ce que de l’eau jusqu’à la taille.

Nous nous rafraichissons rapidement et continuons notre périple vers une péninsule. Descendant dans la végétation nous arrivons sur une plage de corail, mais sommes frappés par le nombre de déchets plastiques présents sur le sable. Nous prenons, là encore, un rapide bain, car le spot de snorkeling n’est pas fantastique.

Et la troisième fut la bonne. Encore plus difficile d’accès, nous avons très peu de temps avant notre bus pour plonger. Et quel dommage, le spot était fantastique avec des animaux hauts en couleur et du frisson. Effectivement, nous sommes arrivés aux bouts des rochers et le vide sous-marin s’étendait sous nos corps. On a rapidement longé le bord avant de repartir et de se dire « on reviendra ».

De retour dans le bus, nous partons pour la plage de Yonehara. C’est une des plages de coraux les plus jolies de l’île mais le spot plongée n’est pas exceptionnel. La baignade y est pourtant fort agréable. Avant de retourner chez nous après cette journée chargée, nous continuons un peu plus loin dans une palmeraie pour une petite promenade. 

Sur notre route, d’étranges créatures bordent le bas côté de la route. Il y a un parc rempli de ses sculptures étranges. Après ce détour en plein soleil, le frais de la palmeraie nous a fait un bien fou. Exténués mais ravis, nous végétons dans le bus retour. 

Les journées de beau temps étant rares, nous profitons de chaque rayon de soleil. 

Nous nous sommes rendus sur une île proche d’Ishigaki, Iriomote. Île vaste mais très peu développée en raison de son histoire, elle fut frappée chroniquement de malaria rendant un séjour sur place compliqué, ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que la maladie fut éradiquée. Petit fait amusant, du fait de son éloignement et de son développement limité, l’île ne possède qu’une grande route. Les habitants de l’île ont eu peur que leurs enfants n’apprennent pas le réflexe de s’arrêter au feu rouge en conduisant. Ils ont donc installé deux feux rouges simplement pour remédier à cela.

Nous démarrons notre périple à pied et en nous profitons pour prendre de beaux petits ananas, dont le parfum enivre notre passage. Nous avons ensuite commencé notre journée par une petite baignade sur une plage déserte. L’endroit est sympa mais le temps se couvre rapidement et nous commençons à avoir froid. Le vent n’aide pas vraiment à se réchauffer. Nous aidons aussi un petit bernard-l’hermite à prendre une coquille plus grande, un grand moment d’émotions.

Puis nous reprenons la route pour une autre plage. Plus grande mais moins jolie, il n’y a rien à voir sous l’eau si ce n’est du sable et des feuilles. 

À notre retour, un corbeau avait fait de nos ananas son repas. L’odeur était vraiment délicieuse qu’on lui en voulait de nous avoir privés d’un de nos cinq petits ananas. Avant de repartir pour le ferry, nous avons fait une promenade dans les bois. On a pu observer de près les racines des mangroves qui jonchaient les bords de l’eau.

Notre séjour a rapidement touché à sa fin, nous n’avons pas pu faire notre voyage sur l’île de Taketomi… Les horaires de ferry étant changeant à cause du coronavirus, nous avons loupé le seul bateau en partance pour l’île.

Malgré la beauté des lieux, la situation sanitaire a fait fermer beaucoup d’endroits, rendant aussi certains locaux un peu suspicieux envers les étrangers. Nous aurions aimé que notre voyage se passe différemment mais ne regrettons pas d’avoir pu observer de si beaux paysages terrestres et sous-marins.

Encore une fois, le retour en avion est calme… Que ce soit entre Ishigaki et Naha ou entre Naha et Tokyo, les aéroports et avions étaient presque vides quand ils n’étaient pas tout simplement annulés…