Nous sommes de retour sur l’île de Honshu, île principale du Japon.

Nous continuons notre lent retour vers Tokyo pour accueillir nos amis, les survivants, qui arrivent dans 2 semaines.

Notre première étape nous amène à Ise, lieu de l’un des sanctuaires shintoïstes les plus importants du pays. Composé de deux sanctuaires séparés de plusieurs kilomètres, il est reconstruit tous les 20 ans selon les techniques ancestrales : pas de clous, usage exclusif de chevilles en bois et de pièces emboîtées. Avant d’entrer dans le plus grand des deux sanctuaires, nous avons pu passer par un ancien quartier commerçant, Okage-yokocho. Les bâtiments des sanctuaires sont magnifiques et dans des lieux invitant au repos. Malheureusement nous sommes tombés un jour de fête, il y avait donc pas mal de monde.

Nous continuons notre route et prenons la direction de Nagoya. Un peu de neige sur les montagnes nous rappelle que l’hiver n’est peut-être pas encore tout à fait terminé…

Ville agréable, Nagoya a la réputation d’être la ville la plus ennuyeuse auprès des Japonais. De notre côté, nous n’y sommes pas restés longtemps mais l’aperçu que nous en avons eu nous a laissés une excellente impression. Nous avons commencé par une visite du théâtre de nô. En journée, ce dernier est ouvert à la visite gratuitement. Nous avons donc pu voir la salle et la scène de près.

Nous avons voulu visiter le château de Nagoya, un magnifique édifice. Malheureusement le covid-19 nous a barré la route. Nous nous sommes donc dirigés vers le centre-ville. Nous passons à côté du musée des sciences, fermés également, et continuons vers le temple Ōsu Kannon. Ce temple du courant Shingon possède une immense lanterne au-dessus de son entrée et un rouge vif caractéristique. Il est le premier temple de la route des trente-trois Kannon d’Owari, une série de temples bouddhistes de la région. Nous déambulons dans les rues commerçantes couvertes aux alentours du temple avant de repartir.

Nous voulions initialement visiter le musée Toyota ou le musée ferroviaire, mais le coronavirus nous a poussé à écourter notre étape.

Nous avons donc très vite repris la route. Direction Hakone, magnifique région non loin du mont Fuji. C’est aussi à ce moment que le reste de nos amis a dû annuler leur voyage vers nous. Nous nous retrouvons donc sans programme pour 2 semaines et un peu désarçonnés de cette situation.

Petite consolation, ce coronavirus nous permet de visiter des secteurs habituellement bondés tout à fait tranquillement. C’est le cas à Hakone, zone très touristique, où nous avons pu profiter bien plus tranquillement des visites.

Nous avons pu passer la reconstitution de point de passage de la route du Tôkaidô. Ancienne route qui reliait Tokyo et Kyoto, des postes militaires jalonnaient le chemin dont celui reconstitué à Hakone. Nous avons pu également emprunter l’ancienne route pavée pour rejoindre une petite maison de thé dans laquelle nous avons goûté l’amazake et des brochettes de dango.

L’amazake est une boisson épaisse peu alcoolisée faite à base de riz fermenté. Difficile à décrire, c’est plutôt bon mais c’est un goût assez… inhabituel (et un peu écoeurant selon la quantité). Accompagné de dango, boulette faite à base de mochi (pâte de riz gluant), sucrés et salés, l’ensemble était plutôt agréable et requinquant après notre petite marche.

Nous avons aussi été voir le Hakone-jinja et son torii émergeant du lac Ashi, nous n’avons pas eu la patience de faire la queue pour avoir une photo de nous dans le torii.

Malgré l’annulation de la venue de nos amis, nous continuons notre retour vers Tokyo. Nous nous arrêtons en périphérie de la ville pour une dernière nuit en voiture avant de rejoindre l’agitation urbaine. Nous avons la bonne surprise à notre réveil de voir nos premiers vrais cerisiers en fleur. Ils sont peu nombreux mais leur beauté est sublimée par les premiers rayons de soleil. Une excellente manière de conclure ce road-trip sur une bonne note, une lueur d’espoir face à ce virus qui chamboule notre programme.