Assis dans le véhicule de prêt, on regarde dans le rétroviseur, nos amis helpers nous faire de grands signes d’adieu. 

Fini les travaux un peu douteux de notre hôte, que nous quittons, heureux de retrouver notre liberté.

Direction les Alpes japonaises… mais avant : sortie de Tokyo, ville-monde pleine de monde. On roule à gauche ici, c’est pour nous un nouvel apprentissage des routes, du code et du véhicule.

Après deux heures, on est toujours dans les immeubles et pas de signes de verdure. Le béton ne s’arrêtera-t-il donc jamais ?

Volant à droite, un peu difficile au début mais on s'y fait (malgré quelques réflexes qui reviennent de temps en temps)
Volant à droite, un peu difficile au début mais on s’y fait (malgré quelques réflexes qui reviennent de temps en temps)

Enfin, nos premières rizières s’étendent à perte de vue, vertes et bien rangées. On respire enfin. Après deux mois de foule tokyoïte, on avait besoin d’air frais.

Notre meilleur ami est le téléphone de Vincent, notre guide sur ces routes étroites et souvent sinueuses en montagne. 

Particularités japonaises : pas de dos d’âne ni de rond-point. 

On a fait un nombre incalculable de demi-tour sur des parkings ou des petites routes.

Une route se termine dans les montagnes au pied de Tateyama
Une route se termine dans les montagnes au pied de Tateyama

Nous voyageons en Nissan Serena, spacieux et très fonctionnel, il nous permet de dormir à l’abri. Les sièges sont étudiés afin que nos affaires puissent se glisser en dessous et donc de ne pas nous déranger durant notre sommeil.

Nos débuts en camping
Nos débuts en camping

Le plein d’essence, souvent difficile en pays étranger, s’est avéré très simple grâce à un petit livre que des amis nous avaient offert avant que nous partions. Nous avons pu y apprendre les phrases importantes : « le plein s’il vous plaît » est la phrase à retenir absolument.

Pour dormir, nous suivons une carte participative de campings gratuits au Japon. Malgré de nombreuses informations ou photos pas à jour, nous arrivons à faire un super itinéraire à travers ses belles Alpes. 

Ces campings sont impressionnants car ils sont souvent vides mais les infrastructures sont bien entretenues et bien pensées. On s’est retrouvés de nombreuses fois en tête-à-tête avec un motard ou un couple de Japonais. Cela rend souvent ces endroits un peu glauques et très peu rassurants. Surtout que parfois, le panneau attention aux ours est bien en évidence et ne donne pas confiance en ce lieu. 

Quelques photos de nos campings sur cette première partie de Road-trip.

Un hic cependant persiste : le manque de douche…

Dans un été japonais, une douche est indispensable en fin de journée. Un luxe dont nous n’avons pas bénéficié souvent durant ce séjour…

Nous étions dans un super camping avec un tuyau d’arrosage, idéal pour se doucher. Pour nous, une douche de rêve après 3 jours à baigner dans la sueur. On a attendu une journée qu’il n’y ait plus personne dans le camping. Nous ne voulions pas être des bêtes de foire. Hélas, le week-end, de nombreuses familles ou randonneurs viennent passer la nuit au camping. On est repartis toujours sales et le moral au plus bas.

Le manque de douche nous a aussi fait nous laver avec une casserole d’eau fraîche, à l’orée d’un bois à la nuit tombante. C’est la meilleure douche que l’on ait eue dans un camping.

Un autre inconvénient du camping : les moustiques ! Bêtes voraces assoiffées de sang frais, nous sommes devenus un buffet pour eux. Bien plus nombreux et virulents qu’en France, ses moustiques tigres ont longtemps été un calvaire. Surtout que pour acheter un anti-moustiques, il faut avoir quelques notions de japonais. Le traducteur Google n’étant pas de grande aide dans ce cas là, on a finalement trouvé un spray efficace dans un drug-store.

Cependant, ignorant la composition exacte et soucieux de notre peau, nous ne voulions pas en mettre toute la nuit. La seule solution : la moustiquaire. Une bonne rigolade à fixer en voiture. Après quelques utilisations, et un rouleau de scotch double face, nous étions devenus des pros de la protection anti-moustiques.

Les événements ont fait qu’après deux semaines, nous avons dormi deux nuits dans un super hôtel 3 étoiles dans la ville de Kofu. Avec une baignoire ! Pour des crades comme nous nous sentons souvent, c’est un bien fou de barboter dans l’eau.