Un jour de grosse pluie sur Osaka, nous décidons de ne pas nous mouiller en promenades ou en explorations extérieures. Nous nous rendons donc au musée du style de vie. La vie étant bien faite, nous n’avons presque pas à mettre le nez sous la pluie. Entre métro souterrain et Shotengai (galeries de magasins, plus ou moins grandes, couvertes pouvant s’étendre sur plusieurs kilomètres pour les plus grandes), nos blousons ne reçoivent que quelques gouttes. 

Le musée du style de vie est un musée où une rue de la fin de l’époque Edo a été recréé grandeur nature. Situé en haut d’un bâtiment, nous avons eu, l’espace d’un instant, peur qu’il soit sur les toits et donc en extérieur… 

Mais arrivés dans le musée, soulagement, le toit est couvert et simule même le déroulement d’une journée. La visite commence par une vue en hauteur du quartier reconstitué. Munis d’audioguides, nous profitons pleinement des informations sur ses caractéristiques générales. 

Ensuite, la visite nous emmène dans la rue principale, constituée de magasins et de lieux du quotidien (bains publics sento ou encore apothicaire). Nous avons été un peu déçus car un miroir est placé à la fin de la rue et donne l’effet, d’en haut, que la ville continue bien plus loin que la réalité. Face à notre reflet, nous nous sommes tournés le dos pour nous engager dans la rue secondaire, parallèle à la principale. Plus agrémentée de jardins ou lieux de vie, elle permet de jeter un œil à l’intérieur des habitations. Depuis le jardin d’une maison de notable, un grand banquet dans une salle traditionnelle s’est offert à notre objectif. 

La nuit tombante, toujours dans cette rue, nous avons pu observer les quartiers des habitants s’illuminer. Les linges teintés, posés sur des planches, ne sont qu’un des nombreux exemples d’artisanat de l’époque. L’impression d’estampes était considérée comme de l’art. 

Après l’orage vint la lumière du jour et le chant des oiseaux, c’est donc sûrement au petit matin que nous quittons l’étage de la reconstitution à taille réelle pour la salle des miniatures. 

De nombreuses maquettes montrent des villes entières, animées et lumineuses pour certaines. C’est un plaisir de prendre des photos dans ses plans en 3D, l’impression de prendre des tranches de vie, figées et spacieuses alors que l’on zoome au maximum. Dans ce genre de maquettes, il y a toujours de petites scènes rigolotes qu’il faut chercher. L’impression de trouver Charlie dans l’époque d’Edo. 

Nous repartons, avec toujours la pluie ruisselante sur les toits de la Shotengai.