« Zip » ! Voilà, nos valises sont bouclées. Nous entamons notre dernière journée au Japon. Un dernier coup d’œil à notre appartement sans fenêtre avant de le rendre et nous voilà parti pour la station Shin-Imamiya.
Nous prenons la direction de l’aéroport international du Kansai. La tristesse de devoir partir nous rend nostalgiques de notre arrivée. Notre avion ne partant que tard dans la soirée, nous n’allons pas rester dans l’aéroport jusqu’au départ. Une fois nos valises encombrantes posées à l’aéroport, nous partons pour notre dernière destination japonaise : Wakayama.
Wakayama se situe au sud de l’aéroport. On prend donc le train qui nous dépose au centre de la ville. Capitale de sa préfecture, elle possède un très beau château qui sera notre première étape.
Il est déjà l’heure du repas de midi quand nous arrivons en ville, comme si le temps était pressé de prendre l’avion. Nous, en tout cas, on essaye de profiter pleinement de ces derniers instants. Dans notre liste de plats à manger avant de partir reste le curry. Le dernier souvenir de curry de Claire était dans un restaurant fumeur et il était un peu trop piquant…
Nous nous arrêtons à Bibo, un petit restaurant de quelques tables dans une rue commerçante couverte. On commande un curry différent chacun. Et là, un délice et un régal en même temps.
On avait pris l’habitude de cuisiner nous-même notre curry avec les condiments vendus en supermarché, mais même le meilleur que l’on ait fait n’arrivait pas à la cheville de ceux-ci.
Le lieu et les hôtes étaient très accueillants. On ne pouvait rêver mieux comme dernier midi japonais, même s’il était sûrement intensifié par notre regret de partir.
La peau du ventre bien tendue, nous voilà repartie à la découverte de la ville.
Nous entrons donc dans l’enceinte du château. Il permet de prendre de la hauteur et d’avoir un point de vue sur ses alentours. On a pu même observer des grues en captivité (de loin). Nous ne sommes pas entrés dans le bâtiment d’une part par manque de temps et parce que des châteaux, on en a vu des plus impressionnants durant notre séjour au Japon.
Cependant, toujours en quête de belles couleurs d’automne, nous nous arrêtons dans son magnifique jardin japonais. Situé à l’extrémité des douves du château, ce jardin est un petit havre de paix. Quand on arpente ses allées, on oublie que l’on se trouve au milieu d’une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants. Le lieu est le cadre idéal pour les mariages, les couleurs automnales subliment les habits traditionnels des mariés. Nous avons eu l’occasion d’assister à une séance photo. Loin d’être notre premier mariage dans un parc, ces moments sont toujours agréables de bons souvenirs car ils sont comme hors du temps présent.
L’étang du parc Nishinomaru Teien et ses momiji en automne Claire masquée sur un chemin du parc Nishinomaru Teien Claire démasquée sur un chemin du parc Nishinomaru Teien Les feuilles d’érables vertes et rouges dans le parc Nishinomaru Teien Claire observe l’aigle perché sur un arbre du parc du château de Wakayama Claire entre les arbres du parc Nishinomaru Teien Les momiji colorés en automne dans le parc Nishinomaru du château de Wakayama Les érables rouge vif du parc Nishinomaru Teien de Wakayama Un couple de mariés en habits traditionnels japonais dans le parc Nishinomaru Teien du château de Wakayama
Une petite maison au bord des douves offre à nouveau un spot où les visiteurs peuvent se prendre en photo. Nous, on est plus calé oiseaux avec un bel aigle observant les alentours. Pour quitter le jardin, une passerelle couverte en bois, surplombant les douves, donne un cachet supplémentaire au lieu. Il s’agit d’un des plus beaux jardins que nous ayons vu au Japon.
Le couloir / pont Mihashi qui traverse les douves du château de Wakayama Une maison au bord des douves du château de Wakayama et les momiji de l’automne qui l’entourent Une femme devant une petite maison sous les érables de l’automne dans le parc Nishinomaru Teien du château de Wakayama Un aigle perché sur un arbre du parc Nishinomaru Teien du château de Wakayama Un aigle posé sur un arbre du parc Nishinomaru Teien du château de Wakayama
Nous prenons ensuite le bus qui nous pose devant le pont Furobashi, depuis lequel nous longeons un canal jusqu’à un parc avec une île au centre d’un étang (Mitai ike). Un endroit assez petit mais vraiment reposant entouré de temples. Nous continuons notre route le long de la mer, le soleil couchant rase de sa lumière les paysages alentour. De petites plages vides, une personne pêchant dans le port ou bien encore une statue religieuse, tout cela nous fait presque oublier que notre avion, bien que tard, nous attend. On commence donc à rebrousser chemin, nos ombres grandissant devant nous à mesure que le soleil finit sa journée.
Le pont Furobashi à Wakayama Un rapace survole Wakayama devant un gros nuage Les escaliers et la porte du sanctuaire Wakaura Temmagu Des rapaces survolent la mer et la ville de Wakayama La zone industrielle au sud de Wakayama Statue de Daibutsu au-dessus de la plage de Wakanoura à Wakayama Les montagnes en face de Wakayama Vincent sourit bêtement devant la plage Wakanoura à Wakayama Vincent observe le soleil de la fin de journée sur la baie de Wakayama Un rocher le long de la côte devant la zone industrielle au sud de Wakayama Un pêcheur sur la jetée du port Wakaura à Wakayama Le crépuscule sur la baie de Wakayama Claire devant le Manpa Resort de Wakayama La plage du Manpa Resort de Wakayama
Sur le chemin de retour vers le bus, on se décide à prendre un autre chemin, pour ne pas revoir les mêmes choses. On prend donc un peu de hauteur avec le point de vue présent sur la montagne d’à côté. Malgré le froid et le vent, on reste sur ce point de vue afin d’assister à notre dernier coucher de soleil japonais.
La ville de Wakayama vue depuis l’observatoire de Takatsukoyama Nuée d’oiseaux au-dessus de la mer le long des côtes de Wakayama Coucher de soleil au-dessus de la baie de Wakayama et nuée d’oiseaux Un aigle survole la baie de Wakayama Vincent lit la carte en attendant son timelapse de soleil couchant à l’observatoire Takatsukoyama à Wakayama Vincent attend son timelapse de soleil couchant sur la baie de Wakayama La piscine vide du Manpa Resort de Wakayama Un temple (sanctuaire ?) au pied de la montagne à Wakayama La Marina City et le parc d’attractions sur le thème de l’Europe à Wakayama Le port très industriel de Wakayama Claire reste au chaud dans sa capuche sur l’observatoire venteux de Takatsukoyama Claire observe la baie de Wakayama depuis l’observatoire de Takatsukoyama Le long de la côte au sud de Wakayama Le soleil couchant caché derrière d’épais nuage au-dessus de la baie de Wakayama Le soleil couchant derrière d’épais nuage au-dessus de la baie de Wakayama
Et c’est là, en haut de cette grande colline, dans la pénombre, que le drame arriva.
On plaisante maintenant mais on ne faisait pas les fiers sur le moment.
Il est environ 17h00 quand nous prenons la direction du bas de la colline, en lisant les panneaux, on reconnaît le nom de l’endroit où le bus nous avait déposés quelques heures plus tôt. La luminosité se détériore rapidement et la visibilité est de plus en plus faible. Heureux de sortir de la forêt, nous arrivons devant un portail fermé, celui du temple que l’on avait vu depuis le parc en contrebas. Nous ne nous décourageons pas et nous interpellons un responsable qui passe dans la cour. Dans un japonais amélioré par nos leçons à Osaka, nous expliquons très basiquement notre envie de rejoindre la route principale pour prendre le bus.
Confiants, et à peu près sûr que ce monsieur ne nous laisserait pas retourner dans la forêt alors qu’il fait nuit, nous expliquons que nous souhaitons juste traverser le temple et rien d’autre.
Hélas pour nous, il nous a laissés devant le portail en nous disant que le temple était fermé. Sur l’affichette, l’horaire de fermeture était 16h30…
En colère et un peu inquiets du temps qui file sous nos yeux, nous reprenons rapidement le chemin avant d’être dans le noir complet.
Arrivés à un carrefour de plusieurs chemins, nous partons en direction du centre. Uniquement éclairés par les lumières de la ville qui percent à travers les arbres, nous suivons les dalles du chemin vers ce que l’on espère être notre chemin de retour. Il est déjà 18h30 et nous ne savons pas que les bus s’arrêtent à 19h dans le coin.
Juste sortis de la colline, sans savoir où nous sommes arrivés, nous demandons où est l’arrêt de bus le plus proche à un gérant de magasin, peu fréquenté et surtout vieillot (le magasin, pas le gérant).
Lorsque nos fesses ont finalement touché les sièges du bus, le stress de rater l’avion est redescendu. Nous nous sommes arrêtés au centre et avons pris un bon dernier repas dans un restaurant de poissons. Vincent s’est d’ailleurs pris de compassion pour un énorme poisson dans un petit aquarium à l’entrée du restaurant.
Après une dernière glace mochi vanille que l’on a découverte au Japon, nous vidons nos cartes de transport dans des cochonneries de konbini. Et c’est avec la nuit, bien installés dans le train qui nous ramène à l’aéroport du Kansai, que nous finissons notre séjour japonais.
Notre voyage et surtout la plus grande aventure de nos vies s’est achevée lorsque les portes du train se sont refermées sur nous.